En 1957, la compagnie Tracy Construction inc. obtient un contrat pour la construction du quai de Paspébiac, probablement en préparation pour la construction du chantier.
En 1961, on amorce la construction d’un nouveau chantier maritime à Paspébiac sous la direction de la compagnie Marine Industries de Sorel. Marius Fortin en sera le gérant. À partir de ce moment, des bateaux en acier seront construits à Paspébiac plutôt que des bateaux en bois. On mentionne aussi que cette initiative donnera aux pêcheurs gaspésiens les moyens de concurrencer les flottes de pêche européennes qui maintiennent de nombreux chalutiers dans le fleuve Saint-Laurent. Cette initiative permettra aussi aux pêcheurs de faire radouber leurs navires en acier à moindre prix.
Voici ce qu’en dira la Monographie de Paspébiac :
« Son activité consiste en la construction de bateaux de pêche en acier. Paspébiac fut choisie pour plusieurs raisons : son havre naturel, main-d’œuvre peu coûteuse (!), diversité de métiers que les gens exerçaient. Les employés étaient au nombre de 125, dirigés au début par une équipe d’instructeurs de Sorel, dont M. Léo Cayer (contremaître général), Hector Simard (contremaître électricien), Bernard Péloquin (contremaître mécanicien), Arthur Dumont (contremaître plombier), Henry Épaule (spécialiste en diésel et qui fait les essais en mer), Mariette Roussy-Aspirot (secrétaire). La coupe des bateaux s’exécutait à Sorel pour ensuite être transportée à Paspébiac pour la fin des travaux. Le premier à y être lancé fut le Paspébiac. Plusieurs autres suivirent le même chemin, environ une vingtaine, ainsi que le bateau-école Le Québécois. M. Marius Fortin occupe le poste de gérant de 1962-1968. Son successeur, M. Raymond Lapierre, exerça sa fonction jusqu’à la fermeture en 1969. »
Également en 1961, un parc d’hivernage pour bateaux en bois est construit, ainsi qu’un parc d’hivernage et une rampe de lancement pour les bateaux en acier.
Le chantier maritime est inauguré le 15 juillet 1962 en présence de Gérard D. Levesque et de Jean Lesage. Cette année-là, le premier chalutier d’acier construit au Québec sort des murs de Paspébiac (« par les Gaspésiens et pour les Gaspésiens »), destiné à moderniser les pêches québécoises. On mentionne que les bâtiments ont été construits par le gouvernement, mais avec l’aide technique de Marine Industries, qui participera à la construction d’une première série de 12 navires.
D’ailleurs, la compagnie Robin, Jones & Whitman se mettra à commander des bateaux.
En 1963, un deuxième navire sort des murs du chantier maritime. Il porte le nom de M. V. Reine de la Mer. On mentionne que les experts de Sorel sont sur le point de partir.
Un peu plus tard au Québec, le Chantier maritime de Gaspé se mettra à la construction en fibre de verre, et l’industrie de construction navale en acier déclinera à Paspébiac.