La maison québécoise

Un style de maison bien de chez nous

La maison québécoise, que l’on nomme parfois aussi la maison canadienne, est un type de maison généralement présente en deux phases dans le temps : la maison québécoise préindustrielle et la maison québécoise de l’ère industrielle.

La maison québécoise préindustrielle

Selon le Service d’aide à la restauration patrimoniale, voici les caractéristiques de ce type de maison, que l’on retrouve sur le territoire pendant près d’un siècle, soit de 1800 à 1900. On voit surtout ce type de maison dans la vallée du Saint-Laurent, mais plusieurs maisons gaspésiennes sont dotées de ces caractéristiques :

  • Un toit à deux versants courbés;
    • Présence occasionnelle de lucarnes;
    • Volume rectangulaire à un niveau d’occupation en plus des combles habitables;
    • Disposition symétrique des ouvertures;
    • Fenêtres à battants à carreaux;
    • Galerie en façade avant couverte par son propre toit ou par l’avant-toit de la toiture principale;
    • Composantes décoratives : chambranles autour des portes et des fenêtres, planches cornières, aisseliers, entablement au-dessus de la porte principale;
    • Présence fréquente d’une cuisine d’été.

Dans les exemples qui suivent, la maison québécoise présente plusieurs similarités avec la maison québécoise préindustrielle. Ces maisons comportent un toit en deux sections plutôt qu’une courbe prononcée et possèdent pour la plupart une cuisine d’été.

Quelques exemples

La maison Scott, bâtie vers 1894, avec son petit appentis rajouté plus tard.
Maison sise près de la pépinière, avec sa cuisine d’été à gauche et sa galerie qui couvre les deux façades.
La maison Boudreau, sur la rue du même nom, construite au début du 19e siècle.
Une maison de campagne dans un rang de Paspébiac, sans galerie cette fois.

La maison de colonisation gaspésienne

En Gaspésie, le toit de la maison québécoise n’est pas toujours cintré. L’architecture s’éloigne d’influences françaises pour plutôt s’attacher à des caractéristiques plus industrielles : toit à deux versants droits, auvent sous la galerie, volumétrie plus carrée que rectangulaire. Ce sont des maisons étroites avec peu ou pas de combles ou de galerie, et une disposition souvent symétrique des ouvertures. Ce style vernaculaire témoigne d’une occupation le plus souvent rurale du territoire. Ces maisons jonchent les rangs et les boulevards principaux, et sont construites à partir de matériaux modestes. Si l’on voit apparaitre la maison québécoise au tournant du 18e siècle, ce type de construction est plutôt présent dans l’arrière-pays, qui se développe entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. 

La maison de Louis Denis – Musée canadien de l’histoire, cote MCHCMH. La lucarne en croupe ou à pignon est parfois dotée de garnitures.
Maison à Paspébiac posée par l’ingénieur Joseph Clarke en 1905.

Quelques exemples

La maison Camiot sur la rue Day, avec son petit portique.
Une maison québécoise avec une galerie qui court tout le long de sa façade.
La maison de Jos Maldemay et sa lucarne avec une flèche!
Cette maison québécoise a une galerie fermée qui court le long de trois façades.
Une maison québécoise et son toit en tôle.
Une québécoise et son toit en tôle.
La maison de Joseph Lamy en 1933.
Maison de Sigefroi Maldemay, avec son imposte en haut de la porte.
L’une des maisons Robin.
Possiblement la maison Gagnon. Source inconnue.
Maison inconnue. Source : Yolaine A. Horth.
La maison Gagnon de Hope et ses nombreux carrelages.

Les variantes

Cette maison du boulevard Gérard-D.-Levesque Ouest a vraisemblablement subi un agrandissement à gauche, mais il s’agit tout de même d’une maison québécoise.
Ce premier couvent à Paspébiac possède des fenêtres ornementées. Il s’agit d’un croisement entre le style vernaculaire industriel et la maison québécoise.
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