Constructeur de bateaux, René Chapados a été le premier propriétaire de cette imposante et magnifique barge construite avec Joseph Huard. L’histoire dit que la barge était si grande qu’il a fallu qu’il démonte sa grange pour la sortir!
Selon le conservateur du Site historique national de Paspébiac, la Marie-Thérèse est une authentique barge traditionnelle de pêche à la morue. Si, à l’époque, on en trouvait des centaines sur le littoral gaspésien, aujourd’hui, ce type de bateau est de plus en plus rare, voire pratiquement disparu.
« Inspirée de la baleinière américaine, la barge est un bateau typiquement gaspésien, apparu vers la fin du 18e siècle. Pointue aux deux bouts, bordée à clins, c’est une goélette qui possède généralement deux mâts et trois voiles. La barge a des dimensions et des caractéristiques différentes selon l’endroit où elle a été construite. On trouve ainsi des barges dites de Gaspé, de Belle-Anse, de Grande-Rivière ou encore de la Baie-des-Chaleurs. Au début du 20e siècle, la dimension des barges augmente avec l’utilisation du moteur et de la palangre (engin de pêche communément appelé la “trawl”). Parmi les différents modèles, celle de la Baie-des-Chaleurs possède la plus grande dimension. La Marie-Thérèse mesure ainsi 40 pieds de longueur. Elle est aussi entièrement pontée, ce qui en fait un voilier capable de se rendre pêcher en haute mer. (Jeannot Bourdages, Journal Le Paspéya, 2019)
Conservée au Fisheries Museum of the Atlantic depuis 1979 et entièrement restaurée, elle fait présentement l’objet d’une démarche de rapatriement de la part du Site historique national de Paspébiac.
Dans le Dory Mates, le journal du Fisheries Museum of the Atlantic, printemps 2013, la barque prend l’air!
Voici une chanson que René Chapados pouvait entonner en s’accompagnant d’un ruine-babines ou d’une guitare :
« Je te trouve jolie à présent tu n’es plus pour moi.
Je te trouve jolie à présent tu n’es plus pour moi.
Je m’en irai avec mon verre et ma bouteille, j’irai la voir ma bien-aimée.
Je m’en irai avec mon verre et ma bouteille, j’irai la voir ma bien-aimée.
Je te trouve jolie à présent tu n’es plus pour moi.
Je te trouve jolie à présent tu n’es plus pour moi.
Je m’en irai sur la plus haute montagne, j’irai pleurer le reste de ma vie.
Je m’en irai sur la plus haute montagne, j’irai pleurer le reste de ma vie.
Je te trouve jolie à présent tu n’es plus pour moi.
Je te trouve jolie à présent tu n’es plus pour moi. »