Description
L’église Saint-Pie-X est une église de plan rectangulaire, dotée d’un chœur en saillie au chevet plat. Elle se situe sur un terrain comprenant son presbytère et un centre communautaire. Dans cette ceinture se trouvent également l’ancien couvent, devenu l’école de formation professionnelle, ainsi qu’un parc. Un carillon de marque Paccar a été installé dans les années 1960.
Ce bien immobilier a été inventorié par la Ville de Paspébiac.
L’église Saint-Pie-X fait plus largement partie de la paroisse de Saint-Pie-X, érigée canoniquement en 1958 en l’honneur de la canonisation récente du pape Pie X. Elle procède du détachement d’une partie de l’arrière-pays de Paspébiac, aussi appelé « Rivière-Paspébiac », de sa paroisse native, Notre-Dame-de-Paspébiac, érigée canoniquement en 1860.
Détails architecturaux
L’église Saint-Pie-X a été construite selon les plans de l’architecte Edgar Courchesne et construite sous l’égide de Marcel Fradette de Matane. Marcel Montreuil s’occupera quant à lui de la décoration intérieure. Il s’agit de la première église de la paroisse de Saint-Pie-X. L’église a en effet été construite sur le terrain de Léonard H. Delarosbil et d’Alcide Delarosbil, un grand emplacement de dix acres et demi. Selon la Monographie de Saint-Pie-X, la compagnie des Robin ainsi qu’un certain Michel Pagé auraient déjà occupé ce terrain.
En 1961, un carillon de marque Paccar est inauguré, fabriqué par la compagnie Willis de Québec.
En 1987, des travaux de réfection du toit de l’église sont effectués.
Rectangulaire, chœur en saillie au chevet plat
Nef à un vaisseau, tribunes arrière
Arc polygonal
- Revêtement dominant des murs
Plâtre
- Revêtement de la voûte ou du plafond
Tuile acoustique
- Revêtement dominant de la façade principale
Brique
- Revêtement dominant des murs
Brique
2
Bardeau d’asphalte
Valeur patrimoniale
Le bâtiment présente un intérêt patrimonial d’abord pour sa valeur architecturale intéressante. Typique de l’architecture moderne, cette église comporte des caractéristiques intéressantes données par l’ensemble architectural dans lequel elle se situe et comprenant un calvaire, un charnier, un cimetière, un monument et un presbytère. Elle est située dans l’arrière-pays de Paspébiac, une zone rurale essentiellement peuplée de cultivateurs.
Également, ce bâtiment présente un intérêt au regard de sa valeur historique. Elle fermera en 1972. À travers son œuvre religieuse, la paroisse de Saint-Pie-X mettra en place des groupes communautaires, des activités sportives et culturelles, ainsi que des festivals tout en s’occupant de l’éducation de ses ouailles par le biais du couvent qui lui est adjacent. Le noyau paroissial sera également marqué par son couvent, un presbytère, un centre communautaire, une patinoire et une salle paroissiale.
Éléments caractéristiques
- Son calvaire ;
- Son charnier ;
- Son cimetière ;
- Son presbytère ;
- Les cloches:
PREMIÈRE CLOCHE
« LA »- 1095 livres
1ière face:
– effigie: Le Christ en Croix
– Nom de la cloche: Michel, sa Sainteté Jean XXIII, Pape glorieusement régnant. Son excellence Mr Paul Bernier Archevêque-Évêque de Gaspé.
– parrain: Monsieur Richard Molloy
2e face:
-Christus Vincit Regnant et Imperat. « Si vous entendez ma voix, élevez vos coeurs vers Dieu ».
-marguilliers fondateurs: Norbert Parisé, Eugène Duguay, Alfred Duguay, Arthur Denis, Norbert Grenier, Noé Moulin, Pierre-Léon Parisé, Alphonse Huard
-effigies: Christ et Marie, A. D. août 1961
-marque: Paccard Willis
DEUXIÈME CLOCHE
« SI » – 805 livres
1ière face:
– efigie: Le Christ en Croix
– nom de la cloche: Raphaël, Sa Sainteté Jean XXIII, pape glorieusement régnant. Son excellence Mgr Paul Bernier, Archevêque-Évêque de Gaspé.
-marraine: Clémentine Thériault Molloy.
2e face:
« Venite adoremus et procedamus et genua flectamus Domino », « Que je chante ou que je pleure, ma voix toujours prie »
-marguilliers actuels: Wilfrid Parisé, Norbert Horth, Joseph Noé Grenier
-effigie: Christ et Saint Joseph A. D. août 1961
-marque: Paccard Willis
TROISIÈME CLOCHE
« DO » dièse, – 570 livres
1ière face:
-effigie: Le Christ en Croix
-nom de la cloche: Gabriel
Sa sainteté Jean XXIII, pape glorieusement régnant. Son excellence Mgr Paul Bernier, archevêque-évêque de Gaspé. Rév. Wilfrid Molloy, Curé fondateur
-marraine: Madeleine M. Bouchard
2e face:
« Ad majorem Dei gloriam »
« Le matin, le midi et le soir, j’annonce et je chante la gloire de Dieu »
-Soeurs fondatrices: Soeur Marie de Saint-Jacques, Soeur St-André du Sauveur, Soeur Saint-Albert de Rome, Soeur St-Hermel.
– effigie: Christ et Saint Pie X. A. D. août 1961.
-marque: Paccard Willis.
Suite à l’achat du carillon, la petite cloche, qui lors de la fondation de la paroisse avait été gratuitement prêtée à la communauté naissante par la Cie Willis de Québec, est retournée à ses propriétaires.
Informations historiques
Étant donné l’immensité du territoire et à la suite de l’incendie de l’église de Notre-Dame-de-la-Purification de Paspébiac, on décide de former une deuxième paroisse afin de faciliter l’accès à la vie religieuse pour tous. La nouvelle église sera construite dès 1958, mais le territoire correspondant à celui de la paroisse de Saint-Pie-X est occupé depuis environ 1860. Les arrivants s’établissent majoritairement dans le rang de la Rivière. Les premières familles à s’y installer seront Urbain Leblanc, Théophile Duguay, Édouard Berthelot et Alfred Horth.
Le 15 novembre 1958, la fabrique fera l’acquisition du terrain pour la construction de l’église et l’emplacement du cimetière de Léonard H. Delarosbil et Alcide Delarosbil. Selon la Monographie de Saint-Pie-X, la compagnie de Charles Robin a occupé les terres ainsi qu’un certain Michel Pagé. Les travaux commenceront officiellement les 14 et 15 juillet 1959. Au début du mois d’août, le ministère de la Voirie accorde l’élargissement de la route de l’église, allant de Paspébiac au Premier Rang Nord.
Le lendemain de son intronisation, le curé Molloy se rend à Rimouski pour demander les services des Sœurs du Saint-Rosaire pour l’école paroissiale projetée. Le même jour, il se rend à Québec afin de réclamer la construction d’un couvent à Saint-Pie-X.
Le 13 septembre 1959, Mgr Bernier bénit la pierre angulaire. Cette cérémonie consiste à poser, sur les fondements de la future église, une boîte en cuivre dans laquelle sont déposés un document sur l’histoire de la paroisse et quelques objets de l’époque (monnaie, etc.). Vers la mi-septembre 1959, cette boîte est donc scellée en présence de nombreuses personnes, et ce, pour la postérité.
Le 1er novembre 1959, le curé Molloy célèbre la première messe dans le sous-sol. À ce moment, la construction extérieure et le sous-sol de l’église sont terminés. Au printemps, les paroissiens, le curé, sa ménagère et les religieuses du couvent se mettent bénévolement à l’œuvre pour terminer l’aménagement intérieur de l’église. Durant les mois de mars, avril et mai, tous participent aux travaux.
Le 19 novembre 1959, le curé Molloy se rend à la maison-mère des Sœurs du Saint-Rosaire pour réclamer leurs services. Il ramène alors un contingent de quatre religieuses qui seront les fondatrices de cette paroisse.
Un nombre considérable de gens travailleront gratuitement à l’édification de ce lieu de rassemblement religieux, particulièrement lors de la finition intérieure de l’église. Certains posent laine, planchers et tuiles; d’autres appliquent vernis et peinture; d’autres encore préparent ornements religieux, etc. Enfin, certaines ressources d’un ordre différent contribuent aussi au financement de l’église : la quête régulière, la quête des intérêts (quête hebdomadaire dans les familles), les activités de loisirs (bingos, bazars), la quête silencieuse (quête spéciale consistant à ne pas donner de monnaie), la vente des bancs à l’enchère et la vente de billets.
Ainsi, depuis 1959, la paroisse de Saint-Pie-X a la chance de bénéficier des services des Sœurs de la congrégation du Saint-Rosaire. Jusqu’à aujourd’hui, plus de 20 religieuses et enseignantes laïques se sont dévouées à l’enseignement. Pensons notamment aux sœurs Marie de Saint-Jacques, Marie de Saint-André-du-Sauveur, Marie de Saint-Albert-de-Rome et Marie de Saint-Hermel.
L’église sera bénie le 3 septembre à 19 h par Mgr Bernier.
Références