Artiste : Émilie Rondeau
Année : 2018
Matériaux : verre; métal, aluminium; bois, merisier; laque
Technique de fabrication : anodisé; découpé; coloré; assemblé; collé; vissé
Description brève : L’œuvre se déploie en deux temps. Tantôt suspendus, tantôt en relief sur la paroi murale adjacente, les éléments de l’œuvre sont des formes organiques abstraites faites de bois, d’aluminium et de verre coloré (bleu, vert et rouge).
L’œuvre d’intégration à l’architecture du Complexe sportif de Paspébiac s’intitule Arabesque. Dans ce lieu baigné d’une lumière naturelle abondante, un assemblage de formes organiques et géométriques compose une structure dynamique animée par des jeux d’ombres colorées qui se prolongent sur les murs adjacents.
Cette sculpture a été réalisée en 2018, en partenariat avec Annie Pelletier et Jean-Philippe Roy. Les tracés dessinés par les sports de glisse composent une subtile topographie du paysage. Ponts, connecteurs, champs et îlots se déclinent dans un ensemble fluide et dynamique, enveloppant chaleureusement l’espace d’accueil.
L’auteure de l’œuvre, précisant son concept, abonde en ce sens et rajoute :
« À l’image de la mission et des activités pratiquées au Complexe sportif, l’œuvre s’investit dans le mouvement et l’action. Tout comme le nom donné à une figure du patinage artistique, Arabesque s’inspire des motifs ornementaux issus de la nature et des végétaux entrelacés. Les lignes souples reprennent le mouvement de glisse des patineurs qui composent sur la glace une graphie à la fois libre et complexe.
La structure d’Arabesque nous raconte le paysage environnant : montagnes, parois rocheuses, rivières, grève et barachois. Les arêtes arrondies des assemblages multicouches du bois révèlent des lignes de dénivellation. Les multiples tracés sont formés de petits ponts de verre coloré, des arches de métal et de masses de bois qui connectent les différentes zones entre elles.
Les pièces suspendues dans la cage d’escalier évoquent, quant à elles, un milieu aquatique strié de poissons, une agrégation de mammifères marins ou d’oiseaux de mer. En formant une figure oblongue, elles suggèrent le dynamisme et la force du groupe. Arabesque s’inscrit dans la dimension communautaire et intergénérationnelle du lieu, et incite le visiteur à gravir l’escalier pour en apprécier l’ensemble.
La facture semi-abstraite de l’œuvre s’arrime à l’aspect sobre et épuré du lieu. Elle assure une présence originale dans son environnement au moyen d’un assemblage formel et chromatique décloisonné. Elle ouvre un corridor imaginé dans la topographie des lieux et sur les sports de glisse. La beauté naturelle du paysage s’allie à la puissance sur la glace pour offrir une œuvre rythmée et poétique. »
Émilie Rondeau, 2018